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Stellantis, pourquoi ce titre doit nous intéresser ?

  • Photo du rédacteur: Eleonore
    Eleonore
  • 12 mai
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 mai


Des données attractives :


  • Le titre a subi un repli très important depuis un an et commence à rebondir sur un support majeur ;

  • Des changements stratégiques ont été entrepris afin d’adapter le groupe au nouveau contexte macroéconomique ;

  • Les 14 marques du groupe le rendent attractif et bien positionné sur un ensemble de segments ;

  • Les ratios PER & Rendement sur dividende sont très attractifs. (PER : 5,08 & Rend : 7,75%)


Prochaine Publication : le 24 juillet 2025

Estimation du bénéfice par action : 0,45 € (dernier 0,24€)


Graphique :


Éléments Stratégiques :


Né de la fusion audacieuse entre PSA et FCA, Stellantis présente un profil particulièrement solide dans un secteur en pleine mutation.

  • Diversification stratégique :

    Avec 14 marques emblématiques (de Jeep à Peugeot, de Fiat à Maserati), Stellantis couvre tous les marchés, du véhicule abordable au luxe, en passant par les utilitaires et les SUV. Cette diversité, couplée à une présence mondiale équilibrée (Europe, Amérique du Nord, Amérique Latine), agit comme un puissant amortisseur face aux aléas économiques régionaux.

  • Innovation et Agilité :

    Loin d'être un simple assembleur, Stellantis investit dans les technologies clés (logiciels, connectivité, conduite autonome) via des partenariats stratégiques (Foxconn, CATL). Cette approche lui permet d'innover rapidement tout en maîtrisant les coûts.


En pleine évolution stratégique.

Pourquoi le départ de Carlos Tavares est un signal important.

Le départ soudain de Carlos Tavares de la direction générale de Stellantis, le 1er décembre 2024, bien avant la fin prévue de son mandat en 2026, n'est pas une simple rotation de poste. C'est une décision stratégique majeure, prise à l'unanimité par le conseil d'administration.

Décryptage des raisons et des implications.

Au cœur de la décision : La performance et la stratégie sous pression

Si la communication officielle évoque des "divergences stratégiques", les chiffres parlent d'eux-mêmes. L'année 2024 a été marquée par une détérioration brutale des performances financières :

  • Bénéfice net en chute libre (-70%).

  • Marge opérationnelle divisée par deux.

  • Ventes en recul de 18 à 20% sur les marchés stratégiques (Amérique du Nord, Europe).

  • Retards notables dans le lancement de modèles électriques clés.

Cette contre-performance a ébranlé la confiance du conseil d'administration et des marchés, d'autant que M. Tavares avait récemment confirmé des objectifs financiers rapidement contredits par la réalité.

Un désaccord profond sur la stratégie à suivre

Ces mauvais résultats ont cristallisé des désaccords fondamentaux entre le CEO et le conseil, présidé par John Elkann, sur des points névralgiques :

  1. Le rythme de l'électrification : La vitesse et l'ampleur des investissements dans l'électrique faisaient débat face à une demande fluctuante et une concurrence féroce.

  2. La réponse à la concurrence (notamment chinoise) : La stratégie pour contrer les nouveaux acteurs agressifs et maintenir les parts de marché était un point de friction.

  3. Le réalisme des objectifs : Le conseil jugeait certains objectifs fixés par Tavares, notamment en termes de rentabilité dans le contexte de la transition EV, comme étant déconnectés des réalités actuelles du marché.

  4. La gestion sociale : Des tensions internes, liées aux plans de restructuration et aux réductions d'effectifs, ont également pesé dans la balance.

Le départ de Carlos Tavares, présenté comme "amiable" mais constituant de fait une éviction sous pression, signe la volonté du conseil d'administration de reprendre fermement le contrôle stratégique.

Il traduit une prise de conscience des difficultés actuelles et la nécessité d'un changement de cap majeur pour naviguer dans un environnement automobile mondial complexe et volatile.

Ce changement de leadership indique que le conseil privilégie une approche différente, potentiellement plus pragmatique ou ajustée aux conditions de marché pour assurer la transformation et la pérennité de Stellantis.

C'est un moment charnière qui se profile dans un marché automobile chamboulé par les constructeurs chinois qui ont ébranlé les constructeurs allemands.


Europe Automobile : La révolution des petits véhicules électriques redessine-t-elle la carte ?

Le paysage automobile européen est en pleine mutation (dans un contexte de fin de mondialisation et de la naissance de trois blocs distincts), bousculant les hiérarchies établies. La transition forcée vers l'électrique d'ici 2035, couplée à une concurrence mondiale féroce (notamment asiatique), crée un nouveau champ de bataille où la stratégie prime.

Le point clé : L'ascension des véhicules abordables

Alors que les géants allemands (VW, BMW, Mercedes) misent historiquement sur le premium et investissent massivement dans l'électrification haut de gamme, une tendance de fond émerge : la demande croissante pour des véhicules électriques (VE) plus petits et accessibles. Cela correspond à la fin de la mondialisation au sein de laquelle les berlines allemandes avaient leur place, mais ne correspond plus au besoin du bloc européen, positionné sur de petites voitures.

C'est ici que des groupes comme Stellantis (Peugeot, Fiat, Opel) et Renault tirent leur épingle du jeu.

  • Avantage stratégique sud-européen ? Ces acteurs capitalisent sur leur expertise dans les segments B et C. Grâce à des plateformes modulaires (ex: CMP/STLA chez Stellantis, Ampère chez Renault), ils parviennent à produire des VE compétitifs (e-208, Fiat 500e, future R5) répondant aux besoins urbains et bénéficiant des subventions nationales. Ils s'adaptent plus vite à cette demande de volume, essentielle pour atteindre les objectifs CO₂ européens.

  • Pression concurrentielle : L'arrivée massive de VE chinois bon marché (BYD, MG) accentue cette pression sur les prix et valide la pertinence du segment abordable.


Les géants allemands : une adaptation cruciale, pas de déclin acté.

Ne sous-estimez pas la puissance allemande. Leur leadership technologique, leur force de frappe financière (VW investit 52 Mds€) et leur domination du premium restent des atouts majeurs, notamment à l'export. Cependant, ils font face à des défis :

  • Leur point faible ? Pénétrer efficacement le marché de masse des petits VE en Europe, crucial pour les volumes et les normes d'émission. Lutté contre une concurrence étrangère de plus en plus premium.

  • Risques : Rigidité organisationnelle face à la rapidité du changement, dépendance à des marchés premium plus matures et pression sur les coûts due aux réglementations.


Opportunités et risques pour les Investisseurs.

Le secteur vit une recomposition, pas un simple renversement.

  • Potentiel : Les acteurs agiles, capables de maîtriser les coûts de production des VE abordables via des plateformes partagées et des alliances stratégiques (batteries, logiciels), sont bien positionnés pour capter une part significative du marché et des volumes. Stellantis et Renault montrent une voie intéressante.

  • Points de Vigilance : La capacité de l'Europe à assurer son autonomie en batteries, le retard potentiel sur le logiciel face à Tesla et aux Chinois, et la réussite de la transformation industrielle (notamment en Allemagne) sont des facteurs clés à surveiller. La réponse européenne à la concurrence chinoise (barrières tarifaires ?) sera également déterminante. Allons-nous assister à un basculement au sud dans la domination européenne du secteur automobile ?


Une révolution est en marche, tirée par l'électrification abordable. Si les constructeurs allemands conservent des forces indéniables, leur adaptation au segment des petits VE devient critique. Les groupes français et italiens, plus orientés volumes, ont une carte maîtresse à jouer. L'avenir appartient à ceux qui sauront allier innovation technologique, maîtrise des coûts et agilité stratégique dans ce nouvel environnement ultra-compétitif. Stellantis semble très bien positionné dans ce cadre.


Données clés et variations.


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