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Wall Street navigue dans une tempête, mais les marchés avancent.

  • Photo du rédacteur: Eleonore
    Eleonore
  • 14 mars
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 mars


Wall Street est comme une mer agitée, les vagues sont actuellement particulièrement tumultueuses. Imaginez-vous à la barre d’un navire, essayant de naviguer à travers des eaux troubles, avec des vents contraires qui changent de direction à tout moment. C’est un peu ce que vivent les investisseurs américains en ce moment.

Mais qu’est-ce qui se passe exactement ? Pourquoi les actions américaines ont-elles baissé, et que pouvons-nous attendre pour la suite ?


Les droits de douane en ligne de mire.

Tout a commencé avec une série d’annonces tarifaires qui ont fait trembler Wall Street. Ces droits de douane, que Donald Trump a remis sur la table comme un chef rajoutant du piment dans une recette déjà épicée, ont semé une incertitude palpable.

Imaginez que vous êtes un PDG d’une entreprise : vous avez des projets d’expansion, mais avec la menace de coûts qui pourraient grimper à cause des tarifs, vous hésitez. Vous mettez vos plans en pause, attendant de voir si le vent tournera. C’est exactement ce qui se passe à grande échelle. Les entreprises suspendent leurs projets de dépenses, et cela freine l’économie américaine de manière tangible.

Mais il y a pire : le spectre d’une "Trump-cession" – une récession déclenchée par les politiques de Trump – plane comme un nuage sombre. Lors d’une récente interview sur Fox News, Trump a été interrogé sur cette possibilité. Sa réponse ? Pas un "non" rassurant, mais une vague "période de transition" due à des mesures "très grandes". C’est comme dire que le navire traverse une tempête, mais que tout ira bien…, peut-être. Les investisseurs, eux, ne sont pas convaincus, et les actions américaines, notamment les valeurs technologiques surévaluées, ont plongé. L’indice Nasdaq a perdu près de 10 % depuis le début de l’année, un signal clair que la fête est finie pour le "Trump trade".


La Fed incertaine, mais des baisses de taux attendues.

Dans ce chaos, tous les regards se tournent vers la Réserve fédérale (Fed). Va-t-elle baisser les taux pour relancer la machine économique, ou les maintenir pour juguler l’inflation que ces droits de douane pourraient attiser ? Les membres de la Fed jouent la prudence, affirmant qu’ils ont besoin de "plus de visibilité" avant d’agir. Comme l’a dit Austan Goolsbee, président de la Fed de Chicago, "il y a beaucoup de poussière en l’air, et il faut attendre que ça retombe ». Une approche réactive, certes, mais risquée. Si la Fed tarde trop à baisser les taux, elle pourrait laisser l’économie s’enliser davantage.

Pourtant, tout n’est pas noir. Le marché du travail américain reste solide – un roc dans la tempête. Tant que les gens ont un emploi, ils dépensent, et cela soutient la consommation. Ajoutez à cela des mesures de relance en Europe et en Chine, et vous avez des courants porteurs dans cette mer agitée. Les analystes prévoient que la Fed finira par réduire ses taux, peut-être trois fois cette année, pour atterrir à 3,75 % d’ici fin 2025. Parfait, mais le timing sera crucial.


L’Europe et la Chine : des refuges inattendus ?

Pendant que les États-Unis vacillent, d’autres horizons brillent. En Europe, un vent d’optimisme souffle, porté par les perspectives d’un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine, et un plan ambitieux d’augmentation des dépenses de défense. Résultat : l’euro a grimpé à 1,09 contre le dollar, son plus haut niveau depuis la réélection de Trump. Les indices, comme le Dax (+14 %) et le CAC (+9 %) affichent des performances solides, contrastant avec le marasme américain.

En Chine, les actions technologiques rebondissent, dopées par des annonces prometteuses. C’est comme un jeu de bascule : quand les États-Unis descendent, l’Europe et la Chine montent. Les méga-capitalisations américaines, longtemps chouchoutées, perdent de leur éclat face à ces alternatives. Les investisseurs commencent à réorienter leurs portefeuilles, et cette rotation pourrait bien s’accélérer.


Un ralentissement brutal : l’économie américaine en perte de vitesse.

Revenons aux États-Unis. Le moteur économique cale plus vite que prévu. Pourquoi ? L’incertitude politique joue les trouble-fêtes. Les consommateurs, inquiets, réduisent leurs dépenses. Les entreprises, elles, importent à tour de bras pour devancer des droits de douane plus élevés – le Mexique, le Canada et la Chine représentant 40 % des importations américaines. Résultat : une croissance en berne. L’indicateur de la Fed d’Atlanta prévoit un PIB quasi nul pour le premier trimestre. Pas de quoi sonner l’alerte rouge, mais ça secoue.

Pourtant, pas de panique. Une récession en 2025 reste improbable pour l’instant, grâce à un marché du travail résilient et aux promesses de Trump – réductions d’impôts, déréglementation – qui pourraient encore porter leurs fruits. Mais le risque est là, tapi dans l’ombre, prêt à surgir si l’incertitude s’éternise.


Gardons le cap : on reste optimiste, mais prudent.

En résumé, les marchés américains traversent une zone de turbulences, secoués par les droits de douane de Trump et l’incertitude qu’ils engendrent. L’économie américaine ralentit, la Fed hésite, et les investisseurs cherchent leur boussole. Mais dans cette tempête, il y a des lueurs d’espoir : un marché du travail solide, des opportunités en Europe et en Chine, et une Fed qui finira par agir.

Pour nous, investisseurs, la clé est de rester flexibles.

Comme le disait Warren Buffett, "Soyez craintif quand les autres sont avides, et avide quand les autres sont craintifs." Aujourd’hui, la crainte domine, mais c’est peut-être le moment de repérer les pépites là où d’autres ne voient que des vagues. Ajustons nos voiles, diversifions nos paris, et naviguons prudemment. Des récompenses significatives pourraient être au bout du chemin. À suivre...


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