Fév / 18
L’I.A n’en est encore qu’à ses débuts malgré d’énormes progrès déjà réalisés. On peut considérer que l’I.A a suivi l’évolution de l’informatique ; elle est le prolongement de la cybernétique.
Les vrais premiers pas de L’I.A remontent vers 1950, lorsqu’un certain Allan Turing pose les bases d’une technologie nouvelle (les prémices d’une machine programmable et de l’informatique) et pose une réflexion sur l’éventuelle intelligence d’une machine dans un article « Computing Machinery and Intelligence » – 1950.
La paternité du terme d’Intelligence Artificielle pourrait être attribuée à John McCarthy du MIT (Massachusetts Institute of Technology).
Dès 1957, la première prophétie « inquiétante » concernant la future prédominance de la machine sur l’homme est annoncée, c’est-à-dire qu’un homme pourrait être battu aux échecs par une machine dans les 10 années suivantes. En réalité, il faudra attendre près de 30 ans pour y parvenir.
C’est en 1970, avec les premiers microprocesseurs et les systèmes experts qu’apparaissent les premières programmations cherchant à reproduire le raisonnement humain. Mais encore trop lourdes, trop coûteuses et confrontées à de gros problèmes de maintenance, ça n’est vraiment qu’avec l’arrivée de « Deep Blue » d’IBM en 1997, et la programmation d’algorithmique, que l’essor de l’I.A est donné. D’ailleurs, c’est cette même année qu’une machine est arrivée à battre un humain aux échecs pour la première fois, en l’occurrence Garry Kasparov. Cette symbolique est rentrée dans l’histoire, l’intelligence artificielle était vraiment née.
Depuis 2010, une évolution exponentielle est enregistrée par l’I.A. Tout d’abord grâce à l’accès à un volume massif de données, et grâce à l’efficacité de nouveaux microprocesseurs accélérant le calcul des algorithmes.
Mais en 2016, une véritable révolution apparaît, c’est un changement complet de paradigme. On ne cherche plus « à coder » la machine, mais on rentre dans des modèles intuitifs. Il s’agit de laisser l’ordinateur trouver lui-même des corrélations dans des données et des classifications qu’il doit faire. L’ordinateur est tout bonnement en train « d’apprendre à apprendre ». On parle désormais de « Deep Learning » et de « Machine Learning ».
Malgré les innombrables innovations qui ont permis à l’I.A d’aboutir à une technologie impressionnante, nous n’en sommes encore qu’aux balbutiements. Cette plateforme technologique, aidée par les évolutions informatiques attendues (l’ordinateur quantique par exemple), va se révolutionner elle-même et changer radicalement le monde tel que nous le connaissons.
En théorie, l’I.A consiste à créer des programmes informatiques permettant de réaliser des opérations comparables à celles que réalise l’esprit humain.
Dans la pratique, on n’y est pas encore tout à fait, mais la recherche s’en rapproche. Le fonctionnement de l’I.A est basé sur des données en nombre très important et des algorithmes. Le processus est le suivant :
– identification du problème posé ;
– analyse d’une base de données comparables et en rapport avec le problème posé ;
– émission de statistiques de résolution du problème à partir des données fournies ;
– une fois les données analysées, émission d’une solution la plus réaliste concernant le problème posé.
C’est ainsi que l’IA « apprend à apprendre », même si nous sommes dans les prémices de cette dimension.
L’I.A est aujourd’hui partout : dans le commerce, la finance, la santé, l’éducation…etc. Les prochaines évolutions informatiques vont décupler sa présence dans nos vies. De grands espoirs sont mis dans l’arrivée prochaine de l’ordinateur quantique (reposant sur les principes fondamentaux de la mécanique quantique) qui devrait permettre de propulser l’I.A dans une tout autre dimension grâce à une vitesse de calcul décuplée.
Imaginez que nous sommes au milieu du 19e siècle, et que cet article soit titré : « Pourquoi vous devez investir dans l’électricité »… !
Aujourd’hui, avec le recul, nous comprenons parfaitement ce que l’électricité représente, ce qu’elle a changé et à quel point elle est incontournable. Pour l’I.A, dans les années à venir, c’est la même chose. L’I.A représente une plateforme technologie qui va tout changer, tout révolutionner, comme l’a fait l’électricité.
Cette plateforme technologique est l’une des sources majeures de la Destruction-Créatrice dans laquelle nous nous trouvons, et qui va encore accélérer les changements sans précédent auxquels nous assistons.
L’I.A va changer la structure de coûts et de productivité des entreprises, mais va leur permettre également de développer de nouveaux services pour un coût quasiment nul. La question à partir de là est de savoir quelles sont les entreprises qui ont déjà adopté cette technologie et sont en train de prendre une avance sur leurs concurrents… ? On comprend par conséquent que sous l’emprise d’une compétition entre concurrents, tous ces changements vont aller très vite.
Des estimations indiquent que ces technologies de rupture apporteront 40 000 milliards de dollars de capitalisation boursière, alors qu’elles représentent aujourd’hui 7 000 milliards de dollars.
Un autre point important va donc apparaître. Cette évolution va modifier les indices boursiers. En effet, au fil du temps, la durée de vie des entreprises cotées n’a cessé de baisser. Il paraît incontournable que ce phénomène va encore s’accélérer. En effet, les grandes capitalisations boursières installées sur des succès acquis et des réussites du passé risquent de passer la main à des technologies de rupture, ce qu’elles ont d’ailleurs fait elles-mêmes à d’autres périodes.
Les indices boursiers qui sont paramétrés autour des capitalisations boursières vont refléter et amplifier cette évolution. Il est donc primordial de se positionner dès à présent du bon côté du changement…. À suivre…
© photos : Andy Kelly
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