1797 Angleterre : La première panique bancaire anglaise.

Les crises boursières.

Panique bancaire anglaise

En 1797, tandis que la France et l’Angleterre sont en guerre, une rumeur d’invasion française entraîne le premier « bank run » (panique bancaire) de l’histoire.  

À cette époque, les banques et les particuliers procèdent régulièrement à un échange simple : les particuliers déposent dans les banques leurs métaux précieux (or, argent …) et en échange, ils récupèrent des billets de banque.

En théorie, la valeur des billets échangés est égale à la valeur du stock d’or présent dans les banques. Mais en pratique, ce n’est pas le cas, car la Banque d’Angleterre a imprimé plus de billets que son stock d’or réel, notamment en raison de son besoin de liquidité pour financer la guerre contre la France.  

Ainsi, quand les rumeurs d’invasion commencent à circuler dans les campagnes anglaises, les guichets des banques de province sont pris d’assaut par des particuliers inquiets, venus récupérer l’équivalent en or de ce qu’ils avaient déposé et détiennent en billets. Le problème pour ces banques est qu’elles n’ont pas assez de stocks d’or. Elles se retrouvent donc dans l’incapacité de répondre à la demande, ce qui les oblige à se déclarer en faillite, ou à se tourner vers la Banque d’Angleterre. La Banque d’Angleterre se retrouve elle aussi à court de liquidité, et ne peut donc pas répondre à cette demande massive. Pour éviter qu’elle ne fasse faillite, le gouvernement britannique vote la Restriction Bank Act en février 1797, loi inédite qui suspend la convertibilité des billets en or, prenant effet immédiatement.  

La Banque d’Angleterre est ainsi sauvée de la faillite, mais l’année 1797 marque la première panique bancaire, « bank run », connue en Angleterre. La politique restrictive mise en place entraînera par ailleurs de nombreux débats chez les économistes, avec de véritables adversaires, comme David Ricardo (économiste et homme politique).
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